Environnement et AMP

Tabac et cannabis

tabac

Le tabac est une drogue qui a un impact très néfaste sur la fertilité des femmes et des hommes. En effet, il induit une diminution importante de la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes, un vieillissement ovarien prématuré (les femmes fumeuses sont ménopausées beaucoup plus tôt que les femmes non fumeuses) et une diminution des chances d’implantation des embryons. Les chances de grossesse spontanée et les chances de succès des techniques d’AMP sont considérablement diminuées lorsqu’un des deux membres du couple fume ; et encore davantage si les deux membres du couple sont des fumeurs. Le tabagisme féminin expose également à un risque augmenté de fausse-couche précoce en cas de grossesse.

Des études récentes suggèrent qu’une femme non fumeuse soumise au tabagisme passif a des chances de grossesse qui sont diminuées, y compris en AMP. L’aide des tabacologues (professionnels de santé spécialisés dans l’aide au sevrage tabagique) est parfois nécessaire pour obtenir un sevrage rapide. C’est essentiellement le « goudron » inhalé par les fumeurs (et ceux qui subissent le tabagisme passif) qui est à l’origine de ces troubles de la fertilité. L’utilisation de substituts nicotiniques (patchs, chewing-gums, inhaleurs de nicotine) ou de la cigarette électronique est possible en cours d’AMP et reste préférable à la consommation de tabac.

Pour se débarrasser définitivement des effets du tabac sur la fertilité, il faut idéalement attendre au moins 3 mois après le servage total pour débuter la prise en charge en AMP.

Obésité

obésité

L’obésité est définie par un indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2. Cet excès de poids est reconnu à la fois comme un facteur pouvant influer négativement sur les chances de grossesse spontanée mais aussi comme un facteur de risque d’échec des techniques d’AMP. Chez la femme, l’obésité influe tant au niveau de la qualité des ovocytes que des chances d’implantation des embryons.

L’obésité rend plus difficile le suivi des techniques d’assistance médicale à la procréation.

Chez l’homme, l’obésité altère la qualité des spermatozoïdes et peut influencer négativement les paramètres du spermogramme. Par ce biais-là, l’obésité masculine contribue à la baisse de la fertilité spontanée du couple mais également aux chances de grossesse en AMP.

Une modification de certaines habitudes de vie (alimentation, régimes, pratique du sport…) voire la prise en charge par des spécialistes de la nutrition seront nécessaires avant de débuter l’AMP.